Palais de justice de Trois-Rivières

Adresse principale
450, rue Hart, Trois-Rivières

Usage actuel (patrimonial)
Palais de justice (édifice administratif)

Années de construction / agrandissements
1816-1821 / 1913, 1936

Années de restauration majeure
2001-2003

Description

Le bâtiment original de 1821 (incendié) est modifié quelques fois au XIXe siècle alors qu'un portique et une aile lui sont ajoutés respectivement en 1866 et en 1873. En 1913, après un incendie, le palais de justice de Trois-Rivières subit des transformations considérables et prend l'apparence d'aujourd'hui. Ce sont les architectes du ministère des Travaux publics qui prennent en charge ces travaux.

Le palais de justice construit en 1913 dispose d'un volume rectangulaire qui s'élève sur deux étages et est coiffé d'un toit plat. De composition symétrique, sa façade principale en pierre de taille est soulignée par deux avancées situées aux extrémités et par un portail central soulignant l'entrée monumentale. L'entrée est précédée d'un grand escalier en pierre. La porte à double vantail et à imposte est surmontée d'un premier petit fronton au-dessus duquel se trouve une fenêtre. Ces éléments sont encadrés de colonnes doriques dont le fut cannelé accentue la verticalité jusqu'à l'entablement orné de motifs en bas-relief et dominé par un imposant fronton. Les fenêtres rectangulaires sont encadrées d'un chambranle en pierre avec un motif de clé de voûte et elles sont disposées avec une grande régularité. Les angles des avancées sont soulignés par un chaînage. Le bâtiment est ceint d'une épaisse corniche et d'un parapet.

Le palais de justice est situé sur la rue Laviolette, une artère importante riche en bâtiments institutionnels, au centre-ville de Trois-Rivières. Vers 1936, une aile est ajoutée à l'arrière et la façade restaurée selon les plans de l'architecte Ernest L. Denoncourt.

En 2001-2003, des travaux majeurs sont entrepris. Émile Gilbert, architecte, est le chargé de projet réalisé en consortium avec les architectes Côté, Chabot et Morel. Ceux-ci érigent un nouveau bâtiment constitué d’une aile arrière qui laisse intacte la partie ancienne visible de la rue Laviolette. Le palais de justice est alors transféré dans cette nouvelle partie, dont l'entrée principale donne sur la rue Hart. Le bâtiment d’origine est occupé par des locaux de la Société immobilière du Québec et par un centre de services du gouvernement du Québec.

Statut patrimonial

Aucun

Historique des interventions

AnnéeIntervention
2011Accessibilité universelle
2004Aménagement paysager, rue Laviolette
Nettoyage des murs de pierre du bloc A et B
2003Travaux d'agrandissement et de rénovation du palais de justice
Travaux de conservation et de restauration des blocs A et B, stabilisation des fondations et drains français

Valeur patrimoniale

Les éléments associés à la valeur patrimoniale du palais de justice de Trois-Rivières sont les suivants :

  • Son emplacement privilégié sur la rue Laviolette, au cœur des institutions administratives de la ville de Trois-Rivières, à proximité du centre historique du vieux centre-ville et face au Fleuve Saint-Laurent et à la rivière Saint-Maurice;
  • Son implantation massive en recul de la voie publique, permettant l'intégration d'un escalier monumental et d'un aménagement paysager soigné;
  • Son architecture Beaux-arts qui est très fréquente au début du XXe siècle dans la construction de bâtiments institutionnels, issue de la tradition classique qui refait surface au XVIIIe et XIXe siècle dans les Écoles des Beaux-arts;
  • Son vocabulaire classique, dont les compositions contemporaines intègrent des techniques et des matériaux récents tout en respectant les principes fondamentaux du courant classique (respect des proportions, monumentalité et symétrie);
  • Son revêtement extérieur en parement de pierre de taille ainsi que son programme décoratif comprenant des piliers doriques, un entablement imposant, deux frontons monumentaux et une multitude d'éléments ornementaux tels que les clés de voute des fenêtres, les chaînes d'angle et des bandeaux en pierre taillée;
  • Ses ouvertures hautes, rectangulaires, qui rythment la façade de part et d'autre de l'entrée principale, leurs proportions générales, les proportions des éléments de vitrage et la couleur harmonisée avec le bâtiment;
  • Les barreaux aux fenêtres du sous-sol.

Études et ouvrages de référence

DBARBE, Raoul P. Les palais de justice du Québec, Éditions Yvon Blais, Cowansville (Québec), 2013, 440 pages.

GIROUX, André. Les palais de justice de la province de Québec de ses origines au début du vingtième siècle, Travail inédit numéro 294, Parc Canada, 1977.

MARCHAND, Mario. Trois-Rivières : l'histoire par le bâti. Trois-Rivières, Société de conservation et d'animation du patrimoine, 1989. 61 p.