Adresse principale
124, route 132 Ouest, Percé
Autres noms
Établissement de détention de Percé
Usages actuels (patrimoniaux)
Palais de justice et établissement de soins (palais de justice et établissement de détention)
Années de construction
1965-1967
Années de restauration majeure
1997, 2010
Le palais de justice actuel a été construit entre 1965 et 1967, selon les plans de l'architecte Jean Michaud (1919-1995), reconnu comme l’une des figures marquantes du mouvement d'architecture moderne au Québec. Aujourd'hui encore, le palais de justice de Percé demeure l'une des manifestations les plus significatives du mouvement architectural contemporain dans l'Est du Québec. Le projet reflète toute la maturité et l'audace de son concepteur, lequel avait alors atteint un haut niveau d'habileté dans la manipulation des préceptes du modernisme, tout en conférant à ses projets une connotation très personnelle.
Les formes géométriques pures, l'absence d'ornementation, et le jeu savant des volumes et des formes font dominer l'angle droit. Le concepteur a interprété librement ces dogmes, créant un bâtiment qui échappe, par la richesse de ses textures et de ses coloris, par la diversité de ses formes et par sa fenestration dynamique, à la froideur souvent associée aux constructions modernes. Dénué de toute recherche de grandiose, cet immeuble présente un agencement rythmé et original de volumes rectangulaires regroupés autour d'une avant-cour centrale par laquelle il est possible d'accéder au bâtiment.
Les matériaux utilisés pour la construction du bâtiment font référence aux éléments naturels du secteur de Percé, où il est implanté. L'agencement des volumes rectangulaires peu élevés est constitué d'une mosaïque de plaques fabriquées à l'aide d'un mélange de béton et d'agrégats (de provenance locale), qui donne au bâtiment une teinte rosée, s'harmonisant parfaitement avec son environnement. L'intérieur de l'immeuble est conçu selon une organisation complexe d'espaces dont les revêtements, très variés, sont composés principalement de matériaux d'origine minérale (granit, pierres locales, grès, céramique, etc.). Ces revêtements sont mis en valeur grâce au jeu dynamique de la lumière naturelle qui pénètre dans le bâtiment par les différentes ouvertures étroites et verticales.
Au printemps 2010, le quartier cellulaire, fermé en 1986 par le ministère de la Sécurité publique, fut transformé en établissement offrant des programmes spécialisés en recherche, en traitement et en évaluation des auteurs de délit à caractère sexuel.
Provincial
Situé dans un site patrimonial (arrondissement naturel de Percé, 1973-08-29)
Année | Intervention |
2012 | Réfection du mobilier des salles d'audience et installation de mains courantes |
2011 | Aménagement du site |
2010 | Réaménagement du centre de détention de Percé |
2008 | Réfection complète des systèmes de CVCA Construction de l'entrée principale et réfection de la toiture |
1997 | Travaux d'étanchéisation des parties supérieures des façades |
Le palais de justice de Percé est un témoin important de l'évolution de l'architecture moderne québécoise, tout en étant un acteur important dans le développement régional de Percé. Il présente une esthétique distincte des palais de justice de l'époque moderne. De nombreux éléments significatifs en font un bâtiment d'exception d'une qualité architecturale indéniable, notamment :
DLACHAPELLE, François et Michel St-Pierre. Exemples d'architecture contemporaine de l'Est du Québec. Musée de Rimouski, 1992.
GAGNON, Pascale (MCC) et Michel Lortie *(SIQ). Fiche d'inventaire patrimonial du Centre de détention et palais de justice de Percé, 28 septembre 1997, 6 pages.
MASSON, Serge (SQI). Fiche d'inventaire patrimonial du palais de justice et de l'établissement de détention de Percé, fiche no 9, 6 aout 2012, 29 pages.
MIMEAULT, Mario. Les 200 ans du district judiciaire de Gaspé, 1788-1988. Gaspésie, juint 1988, volume XXVI, numéro 2, pp. 17-52.