École nationale de police du Québec

Adresse principale
350, rue Marguerite d'Youville, Nicolet

Autres noms
Ancien séminaire de Nicolet
Institut de police du Québec

Usage actuel (patrimonial)
Établissement de formation spécialisé (établissement d'enseignement)

Années de construction / agrandissements
1827-1836 / 1957, 2002

Années de restauration majeure
1973, 2002

Description

Le séminaire de Nicolet est un imposant édifice à vocation éducative construit entre 1827 et 1836. L'immeuble présente un plan en « H » composé d'un corps de bâtiment encadré de deux ailes. La façade principale comprend un avant-corps central surmonté par un fronton triangulaire. L'édifice en pierre de trois étages et demi est coiffé d'un toit à deux versants terminé en croupe sur les ailes. Le séminaire domine le centre-ville et les environs de la ville de Nicolet. La longue allée, bordée d'arbres, débouche dans un parc longeant la rivière Nicolet.

Le séminaire de Nicolet présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique découlant de son association avec l'abbé Jérôme Demers (1774-1853) et l'architecte Thomas Baillairgé (1791- 1859), concepteurs du bâtiment. Ce dernier appartient à une célèbre famille d'artisans, d'architectes et d'artistes établie à Québec depuis 1741. Concepteur d'un nombre important d'églises, de presbytères, d'édifices publics et de maisons situées dans le diocèse de Québec, Thomas Baillairgé a su répondre de manière inventive aux attentes de l'abbé Demers.

Restauré en 1973 en raison d’un incendie majeur qui a grandement endommagé les pavillons patrimoniaux A, B et G, le Séminaire a aussi été agrandi successivement en 1957 (aile F) puis en 2002-2003 (ailes B2.2, C, D, E1, E2, H et P) pour répondre aux besoins fonctionnels de la nouvelle École nationale de police qui a pris possession des locaux à la même période.

Le séminaire de Nicolet présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. Le bâtiment témoigne de l'influence du néoclassicisme anglais sur l'architecture traditionnelle et constitue aussi l'un des exemples les plus achevés d'édifice à vocation éducative au Québec. Le néoclassicisme est introduit au Bas-Canada par les architectes britanniques, les traités et livres de modèles. L'intérêt de Baillairgé pour ce courant architectural influence ses créations. Ainsi, la composition symétrique du plan en « H », l'ordonnance régulière des ouvertures et les élévations dépouillées d'ornements rendent la rigueur architecturale et le caractère monumental recherchés dans le néoclassicisme.

Statut patrimonial

Provincial
Immeuble patrimonial classé (2012-10-19)

Historique des interventions

AnnéeIntervention
2014-2015Construction d’une aile abritant des salles de classe, des plateaux de simulation et des salles de tir rapproché
2011Remplacement de la toiture et réfection de la maçonnerie et des fenêtres, ailes B2, C, E, E2
2009Réfection de la toiture des ailes patrimoniales A et B
2007Remplacement de la fenestration de l'aile G et réfection de la salle de tir
2005Agrandissement et réaménagement de l'École nationale de police du Québec (projet majeur)
2002Construction des pavillons spécialisés et du pavillon d'hébergement
1973Restauration complète de l’édifice après l’incendie

Valeur patrimoniale

Les éléments clés du Séminaire de Nicolet liés à ses valeurs historiques et architecturales comprennent, notamment :

  • sa situation dominant le centre-ville et les environs de la ville de Nicolet;
  • son emplacement au débouché d'une allée bordée d'arbres menant à un parc longeant la rivière Nicolet;
  • son volume monumental dont les trois étages et demi, le toit de pente moyenne à deux versants couvert de tôle à baguettes et terminé en croupe sur les ailes, l'avant-corps central au toit plus élevé et encadré de murs coupe-feu;
  • ses matériaux, dont la maçonnerie en pierre et les cheminées en brique;
  • sa composition symétrique, dont le plan en « H » formé de deux ailes latérales encadrant le corps du bâtiment;
  • la rigueur classique, dont l'ordonnance régulière des ouvertures comprenant des fenêtres à battants à petits carreaux et des lucarnes à fronton. On peut y inclure la sobriété des éléments décoratifs tels que les chaînages d'angles, l'encadrement des ouvertures en pierre de taille, le portail sculpté en pierre ainsi que le fronton triangulaire en bois orné d'une fenêtre ovale de l'avant-corps central.

Études et ouvrages de référence

Fiche patrimoniale pour le Répertoire du patrimoine culturel du Québec, MCC, juillet 2013.

SOLAND, Peter. Étude d’intégration patrimoniale et urbaine : un projet de restauration, d’agrandissement et de réaménagement, réalisé pour le compte de la Société immobilière du Québec, Québec, juillet 1999. 13 pages.